LA NOCIVITÉ DU PLOMB

Le plomb se diffuse dans l’organisme et touche tous les organes : le cerveau, les reins et le foie. Jour après jour il s’accumule dans les dents et les os : pas moyen de l’éliminer.

Les vitraillistes en savent quelque chose : le contact avec le plomb est quotidien. Les profilés sont en plomb, la soudure et les peintures sur verre en contiennent en grande quantité. Les vieux plombs des vitraux à restaurer en dégagent en particules fines. Alors ils attendent avec inquiétude leurs prochaines analyses de sang pour connaître leur taux de plombémie. Sans parler des proches, des habits imprégnés, des jeunes enfants exposés, les femmes enceintes…

En petites doses? mais non. Il n’y a pas de petites doses pour le plomb : il s’accumule et se stocke. Les conséquence de l’intoxication au plomb sont d’une gravité exceptionnelle. Voir cette page de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS  SUIVRE CE LIEN

LUTTER CONTRE LE SATURNISME

L’industrie de la peinture a pris ses responsabilités depuis longtemps : depuis 1949 la céruse (oxyde de plomb) et le sulfate de plomb sont interdits dans les peintures des bâtiments et depuis 1970 il a complètement disparu. Sa nocivité était reconnue depuis 1909! Le moment est venu pour le secteur du vitrail de prendre aussi ses responsabilités. La « tradition », la « préservation des vieux métiers » ou la « défense des petits ateliers » sont des causes nobles, mais elles ne sauraient cautionner la poursuite sans régulation d’un usage déraisonnable d’un matériau si dangereux.

Dans l’attente d’un matériau de remplacement sain et performant, il est de la responsabilité des ateliers professionnels labellisés de mettre en œuvre tous les moyens de protection (gants, masques, hotte aspirante) pour préserver les travailleurs, filière de recyclage pour les déchets, arrêt des stages amateurs, mise en pratique des techniques alternatives.